Lac en Ciel
Music and artwork by Kitusai

Harceleur
Laurent Dourrieu, Kitusai/Guillaume
Marien, Marie Suel, Kitusai
« Le crime le plus affreux que l’on
puisse commettre, c’est la destruction
de l’humanité chez un être humain »
Geneviève de Gaulle-Anthonioz
Silence dans les couloirs
Terreur dans les dortoirs
Jamais le cloporte
Ne frappe à la porte
Pas de joie ni de rire
Tous ont des masques de cire
Là où créer est un crime
L’âme s’effrite et décline
Harceleur
Est arrivée l’heure
Harcèlement
De ton jugement
Du matin au grand soir
Certains s’arrêtent en route
Punaises dans le tiroir
Rats tapis dans les soutes
Dans la nuit grincent les dents
Trous noirs parmi les vivants
Pour retrouver l’espoir
Ne suffit plus de vouloir
Harceleur
Sens en toi la peur
Harcèlement
Que partout tu répands
Sur l’article de leur mort
La misère de leur sort
Hargne-petits
Médiocres à l’envie
Du matin au grand soir
J’ai décidé de veiller tard
D’affronter le barbare
Le conduire au mitard
Harceleur
Est arrivée l’heure
Harcèlement
De ton jugement
Harceleur
Monte en toi la peur
Harcèlement
Que partout tu répands
Harasser
« The most heinous crime one can commit
is the destruction
of humanity in a human being. »
Geneviève de Gaulle-Anthonioz
Silence fills the halls
Terror stalks the night
Never will the shadow
Knock and show the light
No joy, no laughter here
Only waxen faces stare
Where creating is a crime
The soul fades into despair
Harasser
Your hour’s at hand
Harassment
You’ll face the stand
From the dawn to the dark
Some will fall along the track
Cockroaches in the drawer
Rats hiding at the back
In the night, teeth grind
Black holes among the breathing
Hope is out of reach
When will alone is fleeting
Harasser
Now feel the fear
Harassment
You spread so near
On the page of their death
The misery you wrote
Small-time spiteful kings
Petty to the throat
From the dawn to the dark
I’ll be standing, wide awake
Facing down the brute
Till the chains begin to shake
Harasser
Your hour’s at hand
Harassment
You’ll face the stand
Harasser
The fear is real
Harassment
That you conceal
Lili
Kitusai
Et si chemin faisant,
quelques marrons prends,
la petite mélodie
te revient à l’esprit
Lili,
n’aie pas peur de la vie
Lili,
n’aie pas peur de la vie
Et si d’aventure,
Les temps sont durs,
la petite mélodie
te revient à l’esprit
Lili,
n’aie pas peur de la vie
Lili,
n’aie pas peur de la vie
Ouvre la fenêtre,
embrasse les êtres
hume le vent
choisis bien tes amants
suis toujours ton cœur
en route y’a le bonheur
And if, along the way,
you take a few knocks,
the little melody
comes back to your mind.
Lili,
don’t be afraid of life.
Lili,
don’t be afraid of life.
And if, by adventure,
times are hard,
the little melody
comes back to your mind.
Lili,
don’t be afraid of life.
Lili,
don’t be afraid of life.
Open the window,
embrace others,
breathe in the wind,
choose your lovers well,
always follow your heart.
the road leads to joy’s fire
Je m’allongerai
Oihana Mattin/Kitusai – Voix féminine : Leslie Venin
J’irai voir
La brume étirer ses filaments argentés,
qui s’enroulent en spirales éventées
s’accrochent aux ronciers effrontés,
se diluent aux sources indomptées.
Sur la terre qui s’élonge langoureuse
embrumée de fraîcheur doucereuse
Je m’allongerai.
Et le vent, tout là-haut dans le ciel
orchestrera des mots de miel
tandis qu’au-delà de l’azur
fondue dans le bleu d’un ciel pur
planera la buse balancée
en de mouvantes élancées.
Je rêverai.
Les yeux dans les miroirs des lacs
enfant perdu dans ces entrelacs
de gros nuages bonbons
à dessiner sur l’horizon
I will lay me down
I will go where the mist unfolds,
silver threads in its tender hold,
curling high in the morning air,
clinging wild to the bramble’s snare,
drifting off where the springs run free,
on the earth lying languidly,
I will lie down.
And the wind, from the heights above,
plays its words filled with honeyed love,
while beyond where the skies are clear,
blending deep in the blue up here,
soaring wide in a gentle sway,
flies the buzzard in bright display,
I will dream.
Eyes reflected in lake-born glass,
like a child lost in clouded paths,
giant sweets in the drifting sky,
drawing shapes as the hours fly.
Les Croix Rondes
Oihana Mattin/Kitusai – Ronflements : Houka
Le vent fou galope sur la lande rousse
levant sous sa houppelande mousse
une brassée chaude et ambrée
embrasée d’aube fauve marbrée.
La forêt chênaie mêle ses frondaisons
déchaînées, belle dans la saison.
Les navires partance ne sont plus au port.
Je navigue et balance plus au nord.
Caresse du bout des doigts les tombes qui dressent toutes des croix rondes.
The Round Crosses
The wild wind rides the copper land,
its moss-cloak swirling in its hand,
casting a blaze of amber light,
kissed by the marbled fawn of dawn.
The oakwood crowns in whispers meet,
untamed, their beauty full and sweet.
The harbour’s sails are gone from view
I drift northward through the blue.
With tender touch I read the stones,
each one crowned with a round-crossed throne.
